Windows On The World De Frederic Beigbeder

13010232_810303689112999_1971434590_o«Vous connaissez la fin : tout le monde meurt. Certes, la mort arrive à pas mal de gens, un jour ou l’autre. L’originalité de cette histoire, c’est que tous ses personnages vont mourir en même temps et au même endroit. Est-ce que la mort crée des liens entre les êtres ?»
Le seul moyen de savoir ce qui s’est passé dans le restaurant situé au 107e étage de la tour nord du World Trade Center, le 11 septembre 2001, entre 8 h 30 et 10 h 29, c’est de l’inventer

La chronique de Lisa

J’aime bien Beigbeder, j’ai toujours aimé sa plume, cette fois il sort un peu, je dis bien un peu, de son style. Car il reste quand même fidèle à lui même en plaçant des chapitres où il parle de lui. Mais c’est toujours intéressant, donc on lui pardonne.  Il dévoile une part d’humanité que l’on a rarement observé dans ses livres.

Dans ce roman, sur le drame du Onze septembre, on a une boule au ventre tout le long de notre lecture tellement cette histoire inventée, basée sur des faits réels, nous touche et nous émeut.

Nous voulons être aimés parce que nous sommes blessés. Nous voulons avoir un sens. Servir à quelque chose. Dire quelque chose. Laisser une trace. Ne plus mourir. Compenser l’absence de signification. Nous voulons cesser d’être absurdes

Beigbeder nous livre un compte rendu, minute par minute de ce qui a pu se passer dans les tours à partir du moment où l’avion les percutes jusqu’à ce qu’elles s’effondrent. Ce côté romancé donne encore plus de dramatique au réel ( si l’on peut dire ça comme ça) . Nous allons être témoin d’une déchéance psychologique croissante, minute par minute. Beigbeder parvient à mettre en place des personnages crédibles et attachants ainsi qu’une structure narrative époustouflante.

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Quand les immeubles disparaissent, seuls les livres peuvent s’en souvenir. Voila pourquoi Hemingway écrivait sur Paris avant de mourir. Parce qu’il savait que les livres sont plus costauds que les immeubles

Il arrive à nous faire vivre un des événements les plus bouleversant de notre époque, forcément tragique, mais terriblement bien écrit. Un livre que l’on oublie pas.

J’ignore vraiment pourquoi j’ai écrit ce livre. Peut-être parce que je ne voyais absolument pas l’intérêt de parler d’autre chose. Qu’écrire d’autre . Les seuls sujets intéressants sont les sujets tabous. Il faut écrire ce qui est interdit. La littérature française est une longue histoire de désobéissance. Aujourd’hui les livres doivent aller là où la télévision ne va pas. Montrer l’invisible, dire l’indicible. C’est peut-être impossible mais c’est sa raison d’être. La littérature est une mission impossible

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18 commentaires

  1. Ma frangine a dû le lire pour l’agreg. Elle avait beaucoup de préjugés sur Beigbeder et finalement elle a adoré ce bouquin qui l’a fait pleurer. Etant donné que j’aime beaucoup le style de monsieur, que j’en entends que du bien de ce roman en particulier, que le sujet m’intéresse fortement, je vais tout faire pour le lire un de ces quatre !

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  2. Je l’ai lu il n’y a pas très longtemps, et j’ai eu un peu de mal avec les passages personnels. J’étais tellement prise par l’histoire qu’il inventait et narrait dans la tour que j’avais beaucoup de mal à me plonger dans ceux plus autobiographiques. Malgré tout, cela reste une bonne lecture 🙂

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