The Conjuring 2 : Le cas Enfield

Youhou enfin un article tout beau tout neuf, avec quelques petits subterfuges, le petit pingouin réussi quand même à publier du nouveau et cette fois c’est Alex qui s’y colle. Bonne lecture 🙂


Quelques années après le très réussi Conjuring, nous avons le plaisir de retrouver le couple Warren toujours confrontés aux cas paranormaux les plus terrifiants possibles. Si le premier s’ouvrait sur le cas de la poupée Anabelle pour enchaîner avec une maison hantée d’une famille du sud des USA; le second débute par le cas plus connu d’Amityville avant de se poursuivre en Angleterre pour un dossier là aussi de maison hantée mais pas que…

Puisant son inspiration dans les classiques du genre (en plus des faits réellement vécus par les Warren comme ce fut le cas pour le premier) tels que l’Exorciste, Poltergeist ou Conjuring 1 lui-même; ce film brasse large dans le genre horrifique…peut-être trop large.

Là où le premier se tenait de bout en bout et nous maintenait en haleine pour ne pas dire en tension perpétuelle tout le long de son histoire; le second film ne réussit pas le même tour de force.

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Déjà; le film dure plus de deux heures, ce qui est peu fréquent pour un film d’épouvante. Et cela car le film cherche à nous présenter plus en profondeur Ed et Lorraine Warren. Le métrage se pose pour nous faire comprendre les liens forts qui les unissent ainsi que leur amour indéfectible plus fort que tout. Se concentrer sur les personnages est une bonne chose mais cela va au détriment parfois de l’instillation d’une tension horrifique qui se doit d’aller crescendo au cours du film. Au risque de laisser certains spectateurs sur le bas côté.

De plus, il semblerait que le réalisateur, James Wan, ait cédé aux sirènes du dictat hollywoodien en concédant quelques tics et poncifs du cinéma d’horreur qui me semblaient moins présents dans ses précédents films du genre. L’insertion d’effets numériques m’ont fait personnellement sortir du film et m’ont fait ne pas ressentir la peur des personnages durant ces scènes. Avant, soit ses films étaient purement organiques soit ils avaient bien de ci de là quelques effets numériques mais toujours utilisés avec parcimonie et habilement cachés derrière de judicieux effets d’ombres. Le film se perd aussi dans ses intrigues; les personnages du vieillard ainsi que du démon/nonne (clairement le sosie officiel de Marilyn Manson) ne sont pas assez éclaircis et expliqués. Ceci toujours en opposition au premier volet qui expliquait bien plus clairement les tenants et aboutissants des actions de la sorcière de l’arbre au pendu.

Mais attention, même si le film n’atteint clairement pas le niveau de son illustre grand frère, il reste dans le haut du panier pour un film du genre.

La mise en scène y est toujours aussi intelligente et vicieuse. Les effets de lumières, les éclairages, la photographie; tout ceci est parfaitement maîtrisé afin de nous maintenir dans un état constant de stress et de méfiance. Le malaise, le malsain sont toujours présents. Nous sommes face à un film du maître du genre à n’en pas douter. Un film dans la droite lignée des Insidious, Conjuring et Dead Silence de ce cher Mister Wan. Dommage, vraiment dommage que le film tombe dans une facilité avec des effets éculés alors que le premier savait parfaitement jouer de ces effets et les détourner. Restent quelques très bonne idées de scènes qui sauront jouer avec nos peurs et nous surprendre tout de même.

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Bref, pas le chef d’oeuvre de la terreur annoncé mais un bon film réussi. Un exemple de cinéma du genre pour ce qui est de la réalisation. Un film bien supérieur aux autres films dits effrayants dont on nous abreuve toute l’année et qui sont usés jusqu’à la corde tant ils se montrent peu inventifs.

Pas THE MUST, mais un MUST quand même. Donc ne faisons pas la fine bouche et laissons nous porter par une histoire terrifiante des Warren de plus en attendant ainsi qu’en espérant la suivante 🙂

alexandre

18 commentaires

  1. Je l’ai adoré personnellement (mais je suis une brêle quand il s’agit d’analyser un film), et heureusement que ma pote était à côté, j’ai passé les trois quarts du film à lui serrer le poignet 😀 On l’a regardé en vostfr, j’ai adoré the Crooked Man 🙂

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  2. J’ai vu le premier au cinéma, et je n’ai pas dormi pendant une semaine. Depuis, j’ai tenté Insidious, qui m’a fait le même effet. Donc fini les films d’horreur au cinéma ^^ Et même à la maison tiens… ^^

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  3. Pour ma part, une très bonne surprise, j’ai autant aimé ce 2 que le 1 : c’est pour moi dans la même lignée et en même temps, on nous propose quelque chose de différent, il y a des choses valables artistiquement, ce qui fait du bien quand on sait qu’il s’agit d’un film commercial. Et j’ai eu peur ! 😀

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