RICHARD KELLY
Ce soir j’ai décidé de vous parler d’un réalisateur qui n’a fait que trois films (tiens, ça tombe bien!) et qui suite aux échecs commerciaux de ces deux derniers long-métrages a sombré dans l’oubli. Snobé par les studios; chaque année on entend des rumeurs comme quoi il serait sur un projet de nouveau film puis rien…Ce réalisateur que j’adore se nomme Richard Kelly. Et je vais vous inviter à le découvrir et, qui sait, peut-être vous donner envie de voir son oeuvre en vous parlant de chacun de ses films.
DONNIE DARKO
Son premier film, premier succès et certainement son travail le plus connu et reconnu par la critique. Film inclassable (on dira science-fiction) avec un jeune Jake Gyllenhall qui nous raconte comment un jeune homme perturbé échappe à la mort et se retrouve avec un ami imaginaire, Franck, déguisé en lapin qui lui annonce que la fin du monde est proche et que lui seul peut y remédier.
Avec un synopsis aussi déjanté et original, on ne peut qu’être intrigué. Reprenant des codes de la SF, du teenage movie, de l’horreur et du drame social; Donnie Darko est un melting-pot jouissif qui vous retourne le cerveau. A la fin, rien n’est très clair sur ce qu’il vient de se passer et sur ce que l’on vient de voir mais c’est la patte du réalisateur qui nous donne plusieurs pistes de réflexions sans nous donner les réponses à la fin du long-métrage. A nous de nous faire nos réponses selon notre propre ressenti. Un film magique et obscur qui part dans des réflexions sur l’au-delà, les dimensions parallèles, les voyages dans le temps…en fait, à vous de voir car l’on en sait rien!
Un film qui sera le point de départ de l’aventure Richard Kelly au cinéma, annonçant déjà ses tics de cinéma. Poussant le spectateur à l’interrogation et à la réflexion en présentant des personnages touchant sur des musiques magiques indélébiles de l’image. Ici, la sublime « mad world » de Gary Jules.
SOUTHLAND TALES
Second film du, alors, jeune prodige du cinéma, Southland tales est tout comme Donnie Darko un film de science-fiction. Toujours alambiqué, ambitieux et difficile à appréhender; (en fait encore plus que son premier film) ce second long-métrage se fera descendre par la critique et dézinguer au festival de Cannes 2006. Pourtant, bordel, que ce film est génial!!!! Alors, certes, il est long, compliqué, part dans toutes les directions mais cela n’empêche qu’il nous montre un futur anticipé excellent mené par des acteurs à contre emploi qui se livrent intensément pour cet OVNI vidéoludique. The Rock en star de films peureuse, Sarah Michelle Gellar en star du porno ainsi que Sean William Scott (Stiffler!!!!!!) et Justin Timberlake qui viennent compléter le casting.
Ce film propose des scènes hallucinées mais sublimement mise en scènes dans cette histoire qui nous fait découvrir des Etats-Unis complètement à la dérive précipités en pleine troisième guerre mondiale et qui suite à la découverte d’une nouvelle énergie inépuisable se retrouvent avec une réalité de plus en plus altérée…encore un scénario what the fuck mais un sacré scénario ambitieux. Tout y est! Encore une fin du monde imminente en toile de fond, de la paranoïa, de l’action, de l’humour et surtout beaucoup de questions. Encore.
Ne serait ce que pour la scène au ralenti où les doubles/jumeaux se rencontrent risquant la destruction du monde sur du Moby ou bien pour la scène durant laquelle Timberlake complètement drogué et désabusé, hanté par son passé de soldat, chante du Killers; ce film se doit d’être vu. Tellement éloigné de la réalité mais pourtant si proche de nos préoccupations mondiales…un chef d’oeuvre vraiment mal considéré.
THE BOX
Troisième et malheureusement dernier film du monsieur (pour l’instant je l’espère). Et surtout nouveau four commercial aussi. Ce qui causa sa chute….The Box est à nouveau un film de science-fiction avec plein de questions( avec évidemment toujours aussi peu de réponses) et avec une fin du monde menaçant les principaux protagonistes toujours. Encore une fois, Kelly use des codes du film d’horreur (certaines scènes font froid dans le dos), nous fait nous attacher au personnages ainsi qu’avoir beaucoup de compassions pour leurs problèmes personnels. A nouveau, ce sont les héros de ces films qui peuvent déclencher ou empêcher la fin du monde (qu’ils le savent ou non) selon leurs actes et leurs décisions morales. Bref, du Richard Kelly avec tous ses thèmes (et toujours des musiques parfaites) pour un film mystérieux, sombre et alambiqué. Cameron Diaz et James Marsden, se voient remettre une boîte par un mystérieux individu au visage brûlé. S’ils déclenchent le bouton contenu dans la boîte, ils toucheront un million de dollars et une personne mourra quelque part dans le monde. Est-ce une blague? Est-ce vrai? Ce qui démarre comme un scénario simpliste va bien évidemment partir dans des directions extravagantes et futuristes; normal avec ce réalisateur. On est face à un thriller superbement mené et une nouvelle fois face à une référence de la science-fiction. Et malheureusement pour Richard Kelly, peu de personnes s’apercevront de ce nouveau tour de force…
J’espère vous avoir donné envie de découvrir la mystérieuse vidéographie de ce réalisateur pétri de talent qui fait honneur avec maestria au cinéma de genre. Peut-être réapparaitra-t-il avec un nouveau coup de maître qui me scotchera à l’écran et me fera cogiter pour un moment. C’est tout le mal que je lui souhaite.
J’aimerai beaucoup voir The Box en partie parce que je suis fan de Cameron Diaz.
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
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Je ne suis pas fan de Cameron Diaz mais dans ce film elle m’a plus que convaincu 😉 a plus.
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Ok pour les deux premiers mais The Box..NON!
ça commence bien mais franchement ça ne va nulle part sinon droit dans le mur. Il y aurait eu tellement de façons futées de se sortir de cette histoire de boïte. Mais non. Dommage.
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Moi j’ai trouvé le déroulement de l’intrigue confus mais tellement renversant et surprenant. Je peux comprendre que cela ne plaise pas (la nouvelle ne se déroule pas ainsi) mais j’aime comment Kelly a imbriqué ses obsessions dans ce scénario qui sur le départ ne pouvait pas vraiment passionner plus de 30 minutes.
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C’est le contraire: je n’ai pas trouvé ça surprenant …mais très conventionnel. Mais comme tu le dis, c’était une gageure de faire un film qui n’accrochait pas forcément (perso, j’étais très enthousiaste au début). Donc, mitigée.
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