5 # Club de Lecture

Coucouuuu ! Le livre choisi pour la lecture de septembre était : Une vie entre deux océans, de Margot L. Stedman.

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Libéré de l’horreur des tranchées où il a combattu, Tom Sherbourne, de retour en Australie, devient gardien de phare sur l’île de Janus, une île sur les Lights, sauvage et reculée. À l’abri du tumulte du monde, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l’impossibilité d’avoir un enfant. Jusqu’à ce jour d’avril où un dinghy vient s’abîmer sur le rivage, abritant à son bord le cadavre d’un homme et un bébé sain et sauf. Isabel demande à Tom d’ignorer le règlement, de ne pas signaler «l’incident» et de garder avec eux l’enfant. Une décision aux conséquences dévastatrices… Un premier roman plébiscité dans le monde entier qui interroge les liens du coeur et du sang.

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Après tous les bons retours qu’il y a sur ce livre, il y avait peu de chance que je ne l’aime pas. En plus c’est une histoire avec un phare et en Australie, pays où j’ai vadrouillé pendant un an. C’est une intrigue qui est dure et dramatique. Ce bébé arrivé au bord de ce canot va changer la vie de Tom et Isabel, pour cette dernière c’est un don du ciel, pour Tom, ils vont vivre dans le mensonge et les remords.

C’est une grande décision qu’ils ont dû prendre en adoptant ce bébé et qui n’est pas sans conséquence. En tant que femme on s’identifie beaucoup à la mère, après avoir subit plusieurs fausses couches, pour Isabel c’était un miracle de pouvoir s’occuper de ce bébé que l’océan lui avait ramener. Pour Tom c’est plus difficile, en adoptant ce bébé et en le faisant passer pour le sien il manque à tous ses devoirs. En tant que gardien de phare il est censé prévenir les autorités de tout ce qu’il se passe sur l’île de Janus. Les réactions d’Isabelle sont à la fois compréhensibles et égoïstes. On remarque souvent qu’elle n’agit que pour elle même et parfois c’est difficile d’avoir de la compassion pour elle, on en a un peu plus pour Tom qui est ronger par les remords.

La plume de l’auteur est très poétique, les descriptions sont magnifiques, on a l’impression d’entendre l’océan se déchainer au fil des pages. C’est un sujet très délicat qui est traité avec beaucoup de talent et de finesse sans porter de jugement.

La fin est particulièrement émouvante, je ne peux en dire plus pour ne pas spoiler mais c’était très touchant, je n’aurais pas voulu une autre fin. C’est une histoire bouleversante et poignante. Et à la fin de la lecture on pourrait se poser une question, qu’aurions nous fait à sa place ?

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Les Lectures d’Erinael / Light & Smell / Ma toute petite culture / Ibidouuu / Le Brocoli de Merlin / Le petit monde d’Isa

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« À Janus, il n’y a aucune raison de parler. Des mois entiers peuvent s’écouler sans que Tom entende le son de sa propre voix. Il sait que certains gardiens mettent un point d’honneur à chanter, comme on ferait tourner un moteur pour vérifier qu’il est en état de marche. Mais Tom trouve une certaine liberté dans le silence. Il écoute le vent. Il observe les moindres détails de la vie sur l’île. »

« Il est des moments où l’océan n’est pas l’océan – ni bleu, ni même
aqueux –, mais une violente explosion d’énergie et de danger : une férocité que seuls les dieux peuvent atteindre. Il se rue contre l’île, projetant son écume par-dessus le phare, rongeant la falaise. Le vacarme qu’il produit ressemble au hurlement d’une bête dont la colère ne connaît pas de limites. C’est ces nuits-là que le phare est le plus utile. »

« Parfois, on est du côté des chanceux. Parfois, c’est le pauvre diable en face qui tire la paille la plus courte, et on n’a plus qu’à se taire et faire avec. »

« On ne fait pas marche arrière des années plus tard, quand tant de gens vont être affectés. On doit vivre avec les décisions que l’on prend, Bill. C’est ça, le courage. Assumer les conséquences de ses erreurs. »