Just Kids, Patti Smith

Résumé :

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C’était l’été où Coltrane est mort, l’été de l’amour et des émeutes, l’été où une rencontre fortuite à Brooklyn a guidé deux jeunes gens sur la voie de l’art, de la ténacité et de l’apprentissage. Patti Smith deviendrait poète et performeuse, et Robert Mapplethorpe, au style très provocateur, se dirigerait vers la photographie. Liés par une même innocence et un même enthousiasme, ils traversent la ville de Brooklyn à Coney Island, de la 42e Rue à la célèbre table ronde du Max’s Kansas City, où siège la cour d’Andy Warhol. En 1969, le couple élit domicile au Chelsea Hotel et intègre bientôt une communauté de vedettes et d’inconnues, artistes influents de l’époque et marginaux hauts en couleur. C’est une époque d’intense lucidité, les univers de la poésie, du rock and roll, de l’art et du sexe explosent et s’entrechoquent. Immergés dans ce milieu, deux gamins font le pacte de toujours prendre soin l’un de l’autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d’ambitions, ils se soutiennent et se donnent confiance pendant les années de vache maigre. Just Kids commence comme une histoire d’amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 60-70, de ses riches et de ses pauvres, de ses paumés et de ses provocateurs. Véritable conte, il retrace l’ascension de deux jeunes artistes, tel un prélude à leur réussite.

Mon avis :

Patti Smith vient de sortir son nouveau roman : M Train, mais ce n’est pas de celui ci dont je voudrais vous parler aujourd’hui (J’attend la sortie en poche de M Train) mais de Just Kids, sorti en 2010 que j’affectionne tout particulièrement.

J’ai grandi avec Patti Smith grâce à mon père, j’adore son univers et sa musique c’est donc avec plaisir que j’ai commencé cette lecture conseillée par ma meilleure amie.

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Patti Smith relate avec pudeur et émotion sa vie avec Robert Mapplethorpe, cette vie faite de bohème mais surtout d’art, même dans les pires moments, ils savaient que l’art faisait parti d’eux. Elle parle très peu du rock et de la chanteuse qu’elle est devenue. Dans ce roman c’est la Patti Smith des années 60, la poétesse, celle qui se cherche encore. Elle nous raconte ce qui l’a faite devenir la Patti Smith que l’on connaît. La relation fusionnelle qu’elle entretenait avec Robert et qu’elle a toujours eu même après son mariage avec Smith. Cette histoire d’amitié si intense. Just Kids commence et se termine avec la mort de Robert en 1989. Cette vie qu’elle relate sans se plaindre, malgré les coups durs, est une histoire incroyable. Et elle s’est servie, pour ce livre qu’elle a pensé et écrit en plus de treize ans, de tous ses journaux intimes, où chaque détails étaient consignés, les coupes de cheveux qu’elle administre à Mapplethorpe à la lumière de la lune, ou l’atmosphère du New York des années 60 ou 70.

Une histoire tellement touchante qu’elle fait partie de ces livres dont on ne sort pas indemne et qu’on oubliera pas de si tôt.

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Extraits :

– C’était l’été de la mort de Coltrane. L’été de « Crystal Ship ». Les enfants fleurs levaient leurs bras vides et la Chine faisait exploser la bombe H. Jimi Hendrix mettait le feu à sa guitare, « Ode to Billie Joe » passait en boucle sur les grandes ondes. Des émeutes éclataient à Newark, Milwaukee et Detroit. C’était l’été d’Elvira Madigan, l’été de l’amour. Et dans cette atmosphère instable, inhospitalière, le hasard d’une rencontre à changé ma vie. C’est l’été où j’ai rencontré Robert Mapplethorpe.

– Nous avions notre travail et notre amour. Nous n’avions pas d’argent pour aller voir des concerts ou des films, pas d’argent pour acheter des disques, mais nous passions et repassions inlassablement ceux que nous avions.

– Personne n’était destiné à mourir au Viêt-Nam, mais peu devait survivre aux fléaux cruels d’une génération.

– Qui peut connaître le cœur de la jeunesse sinon la jeunesse elle-même ?

– Il m’avait appris que la contradiction est souvent la voie la plus évidente vers la vérité.

– Il m’a regardé de ses yeux plein d’amour et de reproche. Mon amour pour lui ne pouvait pas le sauver. Son amour de la vie ne pouvait pas le sauver. C’était la première fois que je réalisais vraiment qu’il allait mourir.

13 commentaires

  1. Ce livre est dans ma PAL depuis un petit moment (en VO) et je n’arrivais pas à me décider à l’en sortir même s’il me faisait envie depuis longtemps… jamais le bon moment pour me lancer. Cette chronique me décide à le sortir de là le plus tôt possible !

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  2. Ah, mon opinion est… nettement moins enthousiaste *sifflote* J’ai Enfin c’est bien écrit, mais j’ai trouvé ça assez cliché en fait, dans le genre « la bohèmeuh ». 😉 Et avec un peu trop de name-dropping pas très utile.

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