4 # Les chroniques littéraires d’Alex

Cela fait maintenant un bon moment que je souhaitais me lancer dans la lecture de ce qui est considéré comme un monument de la littérature fantastique américaine. Fasciné, comme beaucoup de personnes, par le mythe autour de l’énigmatique personnage de Cthulhu, j’ai à plusieurs reprises repoussé mon entreprise de lire la nouvelle de Lovecraft car on m’a souvent prévenu que l’auteur était très très difficile à lire car très pompeux.
Et bien c’est totalement vrai figurez vous!


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J’en ai lu des histoires difficiles à suivre. Verbeuses à souhait. Mais là! Même suivre les écrits de Nietzsche m’a semblé moins complexe. Ce n’est pas que c’est incompréhensible, C’est juste que Lovecraft a une écriture très imagée utilisant beaucoup d’adjectifs et fait de très très très longues phrases. j’ai donc bien compris ce que je lisais mais il me fallait être attentif et concentré lol.
Par contre, l’auteur est doué pour nous retranscrire des ambiances et des sensations plutôt indéfinissables. Il est le maître là-dedans. Et sa prose toute particulière n’y est pas étrangère. Il a le don de nous plonger dans des ambiances angoissantes, oppressantes et lugubres. Il est très fort pour ça. Et pour le coup, cette plongée dans la folie initiée par Cthlhu est saisissante de crédibilité. Il arrive à nous décrire l’indescriptible. Fort!


J’avoue avoir été passionné par la lecture. J’ai été directement happé par cette enquête autour d’un prétendu mythe d’une entité cosmique qui sommeillerait depuis la nuit des temps dans la cité engloutie de R’lyeh. Une histoire de dingue mais aux ramifications cosmiques et horrifiques tellement amples qu’elle en devient fascinante. Une plongée totale et suffocante dans la psyché d’un auteur débordant d’imagination.


J’ai été conquis! Malheureusement ce fut court! Moins de 100 pages pour développer le mythe de Cthulhu.
Quelle tristesse…j’aurais voulu en savoir plus…


Le reste du roman que je me suis procuré (que l’on m’a plutôt procuré, car ce fut un cadeau) est composé d’autres nouvelles de Lovecraft plus ou moins intéressantes. Et c’est là que j’ai été déçu et freiné. Si pour Cthulhu la prose de l’écrivain ne m’a aucunement gêné; pour lire les autres histoires ce fut une autre paire de manches.
Car quand on est intéressé et conquis par l’histoire, sa verve n’est pas un obstacle. Même si elle reste inchangée pour les autres nouvelles, elle s’avéra vite rébarbative puisque les nouvelles en question ne m’ont pas du tout emballé. Pourtant cela restait dans le domaine de l’horrifique et de l’innommable. Mais bon, je n’ai pas accroché à certaines. C’est ainsi.
Pour résumer je dirais qu’il faut s’attendre à une écriture difficile à lire si l’on souhaite démarrer cette nouvelle de Lovecraft mais que le jeu en vaut la chandelle car c’est une histoire fascinante que seul lui pouvait aussi bien décrire.
Par contre, méfiance, car la nouvelle étant très courte, elle sera forcément accompagné d’autres histoires si vous l’achetez en format roman et le reste peut s’avérer peu intéressant.


Mais l’appel de Cthulhu reste néanmoins un bon moment de lecture qui m’a littéralement accroché aux pages jusqu’à son dénouement 🙂
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5 commentaires

  1. Je n’ai pas la même édition, mais on a probablement les mêmes nouvelles. J’ai bien aimé « La peur qui rôde » (si je ne confonds pas) (et les autres aussi, mais celle-ci m’a le plus marquée).
    L’écriture est ancrée dans une époque. Du coup, même si j’ai beaucoup aimé, j’avoue que ce n’est pas très digeste !

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