Une prière pour Owen De John Irving

Owen tue la mère de John, son meilleur ami, d’une balle de base-ball perdue. A onze ans, il se proclame instrument de Dieu, et, grâce à lui, John devient chrétien. C’était avant Kennedy, la guerre du Vietnam et la prolifération de l’arme nucléaire. John se souvient de son ami d’enfance, et avec une nostalgie pleine de colère, d’une certaine Amérique, égocentrique et triomphante.

 

Mon avis. 

Enfin je l’ai lu, ce fameux Irving que tout le monde adore, j’ai pris mon temps, je l’ai lu en un mois, je l’ai bien savouré comme il fallait. Pas toujours facile, mais une lecture très intrigante et intéressante. John Wheelwright est professeur maintenant et exilé à Toronto, mais dans ce livre il évoque avec nostalgie et tendresse son enfance accompagné de son ami pas comme les autres; Owen Meany. On les voient grandir dans une Amérique pleine de contraste et de contradiction et des enfants qui essayent de comprendre. Avec des personnages hauts en couleur, tendres et cyniques, on s’attache facilement. C’est intéressant de suivre leur histoire presque de leur naissance jusqu’à leur mort. C’est une histoire très singulière avec un personnage central qui l’est tout autant. Les thèmes principaux sont la religion, l’amitié, la famille, et les Etat-Unis durant la guerre du Vietnam. Malgré quelques début fastidieux et puis le fait que je ne sois pas fan du thème de la religion abordée dans les livres (Toute sa vie est jalonnée par l’évolution de sa façon d’envisager la religion.) , j’ai réussi a tomber sous le charme de cette histoire burlesque.

C’est un roman dense, avec une construction complexe, il faut s’accrocher au début, surtout quand on ne connait pas l’auteur comme moi, mais une fois qu’on est dedans, on ne veut plus en sortir. Le lecteur est tenue en haleine et les sauts dans le temps sont importants pour la bonne compréhension de l’histoire. L’auteur manie l’humour, le cynisme et l’ironie d’une main de maître en nous faisant passer par beaucoup d’émotions à la suite. En bref je suis convaincue, ma prochaine lecture : Le monde selon Garp.

Ma note : 15/20

Quand meurt, de façon inattendue, une personne aimée, on ne la perd pas tout en bloc ; on la perd par petits morceaux, et ça peut durer très longtemps. Ses lettres qui n’arrivent plus, son parfum qui s’efface sur les oreillers et sur les vêtements. Progressivement, on additionne les pièces manquantes.

13 commentaires

  1. Sûrement mon préféré d’Irving, lu et relu avec toujours autant de délectation 🙂 D’ailleurs, ça me donne envie de le relire une nouvelle fois !
    Le monde selon Garp est superbe aussi, j’espère qu’il te plaira autant 🙂

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  2. Il est dans ma wishlist celui-là! J’ai lu un seul autre roman de Irving, c’était « Dernière nuit à Twisted River ». Il m’avait laissé un peu dubitative, alors que beaucoup de gens adorent cet auteur. Alors, je vais retenter l’expérience…

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