Cet instant-là de Douglas Kennedy

couv72245573Écrivain New-yorkais, la cinquantaine, Thomas Nesbitt reçoit à quelques jours d’intervalle deux missives qui vont ébranler sa vie : les papiers de son divorce et un paquet posté d’Allemagne par un certain Johannes Dussmann. Les souvenirs remontent…

Parti à Berlin en pleine guerre froide afin d’écrire un récit de voyage, Thomas arrondit ses fins de mois en travaillant pour une radio de propagande américaine. C’est là qu’il rencontre Petra. Entre l’Américain sans attaches et l’Allemande réfugiée à l’Ouest, c’est le coup de foudre.

Et Petra raconte son histoire, une histoire douloureuse et ordinaire dans une ville soumise à l’horreur totalitaire. Thomas est bouleversé. Pour la première fois, il envisage la possibilité d’un amour vrai, absolu.

Mais bientôt se produit l’impensable et Thomas va devoir choisir. Un choix impossible qui fera basculer à jamais le destin des amants.

Aujourd’hui, vingt-cinq ans plus tard, Thomas est-il prêt à affronter toute la vérité ?

Genre : Contemporain 

Mon avis. Ce n’est plus un secret, je suis ultra fan de Douglas Kennedy. A chacune de mes chroniques j’ai tendance à commencer par  » Comme d’habitude pas de longueurs, Kennedy rentre tout de suite dans le vif du sujet. » Et bien pour une fois ça sera différent car le début était vraiment très mou. L’histoire a mis un temps fou à se mettre en place. Thomas, qui vit dans le Maine, fraichement divorcé, reçoit un colis d’Allemagne, d’une Certaine Petra qui va faire ressortir beaucoup de souvenirs. On va faire un retour en arrière de 30 ans dans sa vie et découvrir sa rencontre avec Petra, une allemande expulsée de la RDA, son histoire et comment il est tombé amoureux d’elle.

Thomas est écrivain, il est parti à Berlin, en pleine guerre froide en vue d’écrire un roman sur ce pays. Il travail dans une radio et c’est dans cet endroit qu’il rencontrera Petra, une traductrice qui travaille également pour la radio. Bien que ce soit mou au début, disons les 200 premières pages, après on ne peut absolument plus lâcher le livre. ll m’a empêché de dormir.

Le contexte historique est très intéressant, Berlin en 1984, la guerre froide, le mur, les interdits, les espions, la drogue, les secrets et les mensonges. J’étais très contente que l’histoire se passe à Berlin qui est une ville que j’affectionne particulièrement.

Comme toujours avec Kennedy, ses personnages sont touchants et authentiques. L’intrigue est très très prenante (malheureusement je ne peux pas en dévoiler une miette sous peine de spoil), on sent le drame arriver, il nous surprend et nous fait nous questionner pendant toute la lecture. Tellement tragique que j’en ai versé quelques larmes.

« Il est incontestable que notre passé continue à définir notre existence. Certaines données sont immuables et continuent à peser sur nous quoi qu’il arrive, Il est horriblement difficile de s’en libérer. »

En bref, encore une super lecture, Kennedy ne cessera de me surprendre avec ses romans multifacettes, qu’on ne saurait même pas dans quel genre classer : drame psychologique, historique, amour ? Un livre qui instruit grâce à son récit sur l’Allemagne en guerre froide mais également qui divertit avec une super intrigue et un suspens qui plane tout le long du roman. Comme toujours donc, je vous recommande chaudement cette lecture !

« Voilà peut-être la question la plus difficile de toute l’aventure humaine : est-il réellement possible de toujours regarder en avant, comme on nous encourage sans cesse à le faire, ou bien devons-nous garder certains vestiges essentiels de notre passé, si douloureux soient-ils, comme un rappel que certains aspects de la vie nous transforment si profondément qu’ils nous habitent à jamais ? Pouvons-nous vraiment refermer la porte sur ce qui continue à nous hanter ? »

Ma note 17/20

Cet article est le 500ÈME du blog 🙂

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