Le jour où mon pénis est tombé, de David Duranteau

Je m’appelle Fabrice Carmen, j’ai 43 ans, je suis le présentateur vedette de la matinale d’une grande radio française. J’ai du fric, je suis connu, les meufs m’adorent, je suis le mec que tout le monde rêve d’être… Sauf que récemment les petits désagréments s’accumulent… Mon pénis, par exemple… Il est tombé, un matin, sous la douche… Ça fait un choc de le voir à côté de la savonnette… Et cette nouvelle animatrice à la radio qui ne porte jamais de culotte, c’est la fille d’un cinéaste connu, je crois qu’elle essaie de me piquer ma place… Et comme une apothéose, à l’instant où je vous parle, une femme est allongée sur mon canapé hors de prix, une coupe de champagne plantée dans la gorge… Je m’allumerais bien une clope, moi…

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mon avis

Tout d’abord je tiens à remercier l’auteur, qui m’a contacté avec un mail original et qui a su attiser ma curiosité et me donner envie de découvrir son roman.

Fabrice Carmen c’est le mec qu’on déteste toutes ! Oui toutes, il est imbu de sa personne, sexiste, misogyne et j’en passe. Du coup je me dis qu’il a bien mérité de perdre son pénis, (non non le titre n’est pas une image, il le perd vraiment ce morceau là) ça lui fera les pieds un peu. Mais même pas, le mec reste assez confiant dans l’ensemble. Il a plein d’argent, c’est la star d’une radio française, les filles lui tombent dans les bras, la vie de rêve quoi.

L’histoire est très bien menée, on arrive même à une histoire de meurtre, surtout sur la fin qui arrive à nous tenir en haleine. L’auteur dépeint très bien cette société qui veut tout tout de suite, ces filles  de la trentaine qui ont une super carrière mais qui sont malheureusement célibataires. Le mec qui crie à tout va qu’il ne se mettra jamais en couple et qui pourtant va fêter Noël avec les parents de sa copine. Les flics passent un peu pour des idiots par contre, ce qui n’est pas forcément pour me déplaire puisque pour des raisons personelles que je ne citerais point, je ne suis  pas une grande fan de la police.

Le point négatif du roman c’est la narration. Il y a plusieurs narrateurs et malheureusement on s’emmêle les pinceaux car nous n’avons aucun signe du changement de personnage. De plus, le ton ne change pas tellement entre chaque perso (pourtant ils ont des personnalités bien différentes) et parfois il m’a fallu du temps pour me rendre compte que  » à non c’est plus Fabrice qui parle là , c’est Bénito » , d’ailleurs en parlant de Benito, j’ai eu un sacré coup de coeur pour ce personnage. Bref, ce format de narration est assez dérangeant pour moi qui aime l’organisation. Là, c’était un peu le bordel.

Dans l’ensemble c’est un bon roman, avec un bon style et un thème bien choisi, dommage que ça soit autant le bazar dans la narration. J’ai beaucoup apprécié l’humour un peu grinçant du roman également, le ton décalé et le cynisme présent tout au long de la lecture ainsi que les situations loufoques. En plus de l’humour nous avons le droit à une petite intrigue policière suite au meurtre d’une proche de Fabrice qui nous prouve que l’auteur sait aussi manier le suspens. Je salue donc le talent et le courage de l’auteur qui s’est auto-édité.

 

Ma Note14/20

28 commentaires

  1. Le cynisme et la sarcasme sont deux styles que j’apprécie beaucoup et je pense que ce roman pourrait bien me plaire. J’ai seulement un doute vis a vis du style car comme toi, il faut que ce soit organise et que j’arrive a suivre. Je viens justement d’abandonner un roman car je ne m’en sortais pas et donc je ne comprenais rien. 😦

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