12 # Les chroniques littéraires d’Alex

FAHRENHEIT 451 de Ray Bradbury (1953)

Et après Dune, voilà que je lis encore un autre grand classique de la science-fiction. Celui-ci étant encore bien plus connu.
Fahrenheit 451 se déroule dans une dystopie dans laquelle les livres sont interdits. L’humanité est maintenue dans un certain état d’ignorance où le maître mot est surtout de ne pas se différencier. Avoir des idées différentes, penser à des choses qui n’ont ni queue ni tête, flâner; tout cela est proscrit car considéré comme inutile et source de potentiels conflits. Les livres, accès illimités à l’imagination, à la réflexion ainsi qu’à la culture sont donc fermement interdits. Le corps des pompiers a alors évolué dans cet univers. Il sont désormais employés afin de brûler chaque livre trouvé. Ainsi que les domiciles qui cachaient ces livres. Le métier est donc l’inverse de ce qu’il est censé être. Ils allument désormais des brasiers. Bien évidemment, ceux qui possèdent des livres et les lisent  sont condamnés à mort, cela va de soi. Dans cette Amérique despotique plongée en pleine guerre dont nos personnages ne sauront rien (les gens sont maintenus dans une ignorance totale quant à ce qu’il en est du reste du monde, tout ce que l’on sait c’est que la guerre gronde quelque part) nous allons suivre Montag, un pompier qui va peu à peu remettre tout ce que cette société lui a inculqué en doute. Tout cela sera appuyé par sa rencontre avec sa jeune voisine qui assume sa différence. Il va tout remettre en question jusqu’à commettre l’irréparable: récupérer en cachette un livre lors d’une de ses interventions. N’ayant plus foi en rien et semblant complètement perdu, il va alors se plonger dans l’acte le plus répréhensible du monde, la lecture.
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Et bien même si j’ai eu du mal dans les premières 50 pages à rentrer dans l’histoire; il faut dire qu’après je n’ai plus décroché. Ce futur très sombre est passionnant à découvrir et l’on se rend compte à quel point un monde dénué de lecture est terrifiant. Exit l’imagination et les folies chez l’individu et bonjour le conformisme glaçant. Une lecture vraiment intéressante et prenante qui confirme à quel point ce livre est un classique.
Puis Montag est très intéressant à suivre. Loin d’être monolithique, il est constamment en proie aux doutes et s’interroge souvent. Pour le coup, on arrive bien vite à se passionner pour ce personnage surtout que l’on s’attache aussi rapidement à sa voisine.
Tous les protagonistes apportent leur pierre à cette œuvre car chacun est le reflet de cette société déformée. Chacun y vit (ou plutôt y survit) à sa façon.
Avec un scénario qui surprend et nous maintient en haleine tout du long et une lecture assez rapide (moins de 300pages) il serait dommage de passer à côté de ce classique véritablement réussi. Une dystopie culte qui se laisse lire aisément et fait froid dans le dos. Ne ratez pas ce chef d’œuvre!

15 commentaires

  1. Tout à fait d’accord avec toi, c’est un roman haletant avec un message fort, surtout lorsque l’on aime les livres ! Car sans littérature, comment se cultiver ? Sans imaginaire, comment rêver ? Et sans rêve… et bien cela donne le monde terrible de Fahrenheit 451. Je trouve que c’est un bon complément à 1984 de George Orwell.

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