La gazette du sorcier #15

Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir les textes inédits de J.K Rowling sur la Gare King’s cross et la voie 9 3/4 trouvés sur le site de Pottermore.

Bonne lecture. 

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La Gare de King’s Cross

Le Poudlard Express part de la gare de King’s Cross à Londres et amène les élèves à l’école de sorcellerie de Poudlard. Les élèves accèdent à la voie 9 3⁄4 par magie, en traversant la barrière située entre les voies 9 et 10.

Lorsqu’Ottaline Gambol eut l’idée de réquisitionner un train moldu pour conduire les élèves à Poudlard, elle fit également construire une petite gare dans le village de Pré-au-Lard pour accueillir ce train. Néanmoins, le ministère de la Magie jugea que la construction d’une seconde gare de sorciers en plein cœur de Londres risquait de pousser un peu trop loin la légendaire détermination des Moldus à refuser de voir la magie quand elle leur crève les yeux.

Ce fut Evangeline Orpington, ministre de 1849 à 1855, qui eut l’idée lumineuse de créer une voie cachée, réservée aux sorcières et aux sorciers, au sein même de la nouvelle gare de King’s Cross que venaient de bâtir les Moldus. Dans l’ensemble, son système a plutôt bien fonctionné même s’il y a eu quelques cafouillages mineurs au fil des ans, comme lorsque des valises pleines à craquer de grimoires mordeurs ou de foies de tritons se sont malencontreusement ouvertes et ont déversé leur contenu sur le sol étincelant de la gare ou lorsque certains sorciers ont traversé la barrière entre les voies 9 et 10 un peu trop bruyamment. Pour parer à ces éventualités, au début et à la fin de chaque trimestre scolaire, le ministère de la Magie poste généralement quelques-uns de ses employés habillés en civil dans les environs afin de s’occuper des souvenirs de Moldus qu’il faudrait éventuellement altérer.

Les commentaires de J.K Rowling 

La gare de King’s Cross, qui est l’une des principales gares de Londres, a une signification très personnelle pour moi, car mes parents se sont rencontrés dans un train pour l’Écosse qui partait de King’s Cross. C’est pour cette raison, mais aussi parce que « King’s Cross » est un nom particulièrement évocateur et symbolique et que c’est de là que partent les trains à destination de la Calédonie (ancien nom de l’Écosse), que je n’ai jamais eu la moindre hésitation quant à l’emplacement du portail qui permettrait à Harry d’aller à Poudlard ou au mode de transport qu’il lui faudrait emprunter.

La légende raconte (bien que j’ignore l’origine exacte de cette théorie qui semble bizarrement vague) que la gare de King’s Cross aurait été construite sur le site de la dernière bataille de Boadicée ou sur son site funéraire (Boadicée était une ancienne reine britannique qui mena une révolte contre les Romains). Selon cette même légende, le corps de Boadicée serait enterré quelque part aux alentours des voies huit et dix. Or, j’ignorais ceci lorsque j’ai choisi le numéro de la voie des sorciers. La gare de King’s Cross doit son nom à un monument, aujourd’hui disparu, construit à la gloire du roi George IV.

Aujourd’hui, on peut voir un vrai chariot encastré dans l’un des murs de la gare de King’s Cross. C’est une vision qui me remplit de fierté et me fait toujours sourire chaque fois que je passe devant.

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La voie 9 3/4

La voie 9 3⁄4 est le quai d’où les élèves prennent le Poudlard Express, la locomotive rouge vif qui conduit les élèves à Poudlard et les reconduit pour les vacances. On y accède en marchant droit vers la barrière d’apparence très solide qui se trouve entre les voies 9 et 10.

Les commentaires de J.K Rowling

En choisissant le chiffre de la voie cachée qui permet aux jeunes sorcières et sorciers de prendre le train pour leur école, j’ai décidé qu’il fallait le situer entre deux numéros de voies réservées aux Moldus. Par conséquent, il ne pouvait s’agir que d’une fraction. Cela soulevait l’intéressante question de savoir combien il existait à King’s Cross d’autres voies portant un nombre décimal entre les voies portant des nombres entiers et j’en ai conclu qu’il y en avait sans doute beaucoup. Bien qu’il n’y soit jamais fait allusion dans les livres, je me plais à penser qu’il est possible de prendre une version particulière de l’Orient Express pour se rendre dans des villages d’Europe continentale réservés aux sorciers (essayez la voie 7 1⁄2) et que d’autres voies pouvaient être ouvertes sur demande, par exemple à l’occasion d’un événement exceptionnel, tel un concert de Celestina Moldubec (voir votre billet pour les détails).

Le chiffre 9 3⁄4 s’est présenté de lui-même sans que j’aie eu à y réfléchir beaucoup et il m’a tellement plu que je l’ai tout de suite adopté. C’est le 3⁄4 qui en fait tout l’intérêt, bien sûr.

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Le Poudlard Express

Le Poudlard Express est la grosse locomotive à vapeur rouge vif qui conduit les élèves à Poudlard et les ramène pour les vacances. Pendant le voyage, les élèves discutent entre eux et mangent des friandises qu’ils achètent auprès d’un chariot ambulant.

Comme nous le savons d’après des récits historiques et le témoignage d’anciens bas-reliefs et gravures, les élèves de Poudlard avaient coutume d’arriver à leur école par tous les moyens qui pouvaient leur passer par la tête. Certains venaient en balai (un exploit difficile quand on doit emporter des valises et des animaux de compagnie), d’autres essayaient de transplaner (avec souvent des effets désastreux, car le château et son parc ont toujours été protégés par des sortilèges anti-transplanage), d’autres encore chevauchaient toutes sortes de créatures magiques.

Ces divers modes de transport magique entraînaient nombre d’accidents, sans compter le spectacle qu’offraient aux Moldus les nuées de sorciers qui volaient chaque année vers le nord. Malgré tous ces risques, c’étaient les parents qui avaient la seule responsabilité d’amener les enfants à l’école jusqu’à ce que soit instauré le Code International du Secret Magique en 1692. À partir de ce moment, il devint urgent de trouver une méthode plus discrète de transporter des centaines d’élèves sorciers de toutes les régions de Grande- Bretagne jusqu’à leur école secrète des Highlands d’Écosse.

Des Portoloins furent alors installés à des points de ralliement dans tout le pays. Des problèmes de logistique apparurent dès le début. Un nombre important d’élèves, jusqu’à un tiers, étaient absents parce qu’ils avaient raté le moment du départ ou parce qu’ils n’avaient pas trouvé l’objet d’apparence anodine qui avait le pouvoir de les transporter jusqu’à leur école. Il y avait aussi le fait, bien regrettable, que de nombreux enfants étaient sujets (et le sont encore) au « mal du Portoloin ». Ainsi, l’infirmerie était souvent bondée, dans les premiers jours de l’année scolaire, le temps que les élèves prédisposés à cette affection surmontent leurs crises de nerfs et leurs nausées.

Tout en reconnaissant que les Portoloins n’étaient pas la solution idéale au problème du transport des élèves, le ministère de la Magie ne parvenait pas à découvrir un autre système acceptable. Un retour à l’absence de réglementation sur les voyages était impossible et pourtant, des moyens plus sûrs de se rendre à l’école (par exemple une cheminée par laquelle on pourrait officiellement arriver grâce à la Poudre de Cheminette) furent vigoureusement refusés par plusieurs directeurs successifs qui ne voulaient pas qu’on puisse ouvrir une brèche dans les défenses du château.

Une solution audacieuse et controversée à ce problème épineux fut finalement suggérée par Ottaline Gambol, un ministre de la magie très intrigué par les inventions des Moldus et qui voyait dans les trains une possibilité à envisager. On n’a jamais su exactement d’où est venue l’idée du Poudlard Express, bien que soit établie l’existence, au ministère de la Magie, d’archives secrètes détaillant une opération massive qui nécessita cent soixante-sept sortilèges d’Amnésie et le plus grand charme de Camouflage collectif jamais réalisé en Grande-Bretagne. Le lendemain du jour où se déroulèrent ces violations présumées du Code du Secret, une rutilante locomotive à vapeur rouge tirant des wagons apparut devant les villageois stupéfaits de Pré-au-Lard (qui ne s’étaient pas rendu compte qu’ils disposaient d’une gare) tandis que, dans la ville de Crewe où se trouvait le plus grand nœud ferroviaire du pays, plusieurs cheminots moldus déboussolés éprouvaient la désagréable impression d’avoir égaré quelque chose d’important, une impression dont ils ne purent se défaire pendant tout le reste de l’année.

Le Poudlard Express fut soumis à plusieurs modifications magiques avant que le ministère approuve sa mise en service au bénéfice de l’école. De nombreuses familles de sang pur furent scandalisées que leurs enfants soient contraints d’utiliser un moyen de transport moldu, prétendant que c’était dangereux, insalubre et dégradant. Mais comme le ministère décréta que les élèves devaient prendre le train ou renoncer à se rendre à l’école, les objections furent rapidement étouffées.

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