Les Indésirables de Diane Ducret

Au début de la Seconde Guerre mondiale, Eva et Lisa, deux amies jugées indésirables, sont internées par l’Etat français dans un camp au beau milieu des Pyrénées. Recréant un cabaret, elles chantent et dansent l’amour et la liberté en allemand, en yiddish et en français.

En mai 1940, à Paris, les femmes d’origine allemande célibataires et celles mariées sans enfants sont rassemblées au Vélodrome d’Hiver et seront acheminées au camp de Gurs dans les Pyrénées, elles sont « les indésirables ». Ce roman est un bon moyen de découvrir une partie de l’histoire de France que peu d’entre nous connaissent. L’histoire des indésirables. Parmis elles, deux femmes, Eva et Lise, elles ne se connaissaient pas mais vont devenir amies et s’entraider, car dans ces moments là, on ne peut pas être seul.

« Si tu as faim, chante ; et si tu as mal, ris. Profite du temps, tant qu’il est présent. »

L’une juive, l’autre allemande, leur amitié va leur permettre de survivre et voire même parfois, de vivre. L’auteure nous raconte très bien la vie de ces femmes, leur courage, leur espoir, leur peine et leur désespoir. Dans le camp de Gurs elles arrivent a réaliser l’impensable ; ouvrir un cabaret ! Avec l’aide d’une infirmière et d’un commandant, elles vont avoir un petit rayon de soleil dans leur triste vie.

Même si le roman est centré sur Lise et Eva, nous rencontrons une multitude d’autres personnages, d’autres femmes qui ont tout perdu. Diane Ducret a une plume fluide et additive, on est vite touché par l’histoire de ces femmes. Malgré une situation extrêmement difficile, ces femmes ne se sont pas laissées abattre, elles se sont battues pour survivre. C’est un beau roman, humain et émouvant.

17/20

Crépuscule du soir
Comme une discrète plainte
S’élève encore le cri des oiseaux
Que j’ai créés.

De grises cloisons
S’effondrent,
Mes mains
Se retrouvent.

Ce que j’ai aimé
Je ne puis le saisir,
Ce qui m’entoure
Je ne puis le laisser.

Tout de sombrer.
La pénombre s’accroît.
Rien ne me pèse
Tel est le cours de la vie.

Hannah Arendt

6 commentaires

Un petit mot ?