*Chronique du Renard Bavard* Dans la Brume ( Film de 2018)

Oui! Mais oui! Mais voilà! Voilà le genre de film qu’il faut soutenir et aller voir en masse! Un film français de genre, de divertissement, SF et apocalyptique, réussi! J’en reviens pas que j’écris ça! Hormis au niveau horrifique, qu’est ce qu’on a eu de vraiment bon en France qui sorte du lot habituel des drames ou comédies de mœurs??? Que c’est bon de voir ce film! Un grand oui! Bravo les gars!

Un couple vit paisiblement à Paris. Un jour, une brume venant de sous terre décime les passants. Ce phénomène parvient à inonder toute la capitale, laissant les habitants coincés aux sommets des bâtiments et sur les toits. Les parisiens tentent de survivre alors malgré le manque de nourriture, d’électricité et d’informations. Le couple tête d’affiche doit en plus de la brume, composer avec la maladie incurable de leur fille qui se retrouve coincée dans sa bulle stérile au milieu du mystérieux nuage mortel…

« il est bizarre le sol, il est pas palpable. »

Dans La Brume est une totale réussite. Je le dis franchement, il rivalise haut la main avec les films catastrophes américains. Il est ambitieux, filmé nerveusement, et jamais Paris n’a été filmée comme ça. Même dans les films catastrophes hollywoodiens où Paris est présentée grossièrement, on a pas un tel impact visuel. Car c’est effectivement un film français qui sait filmer la capitale avec exactitude. Et bon sang que c’est bon! Un film de grande ampleur tendu comme un string mais avec une approche et une sensibilité à la française. Je m’explique.

Toujours le spectre du terrorisme…

Le film, même s’il arrive à se révéler impressionnant et terriblement efficace ne cherche pas à nous en mettre plein la vue avec des visuels percutants à outrance ou en allant trop dans le grand spectacle. Il ne montre que ce qui est essentiel au développement du scénario. En plus de cela, il s’attarde sur une famille toute en subtilité et bienveillance. On est loin des clichés éculés du genre. Ici, tout est en finesse. les dialogues, les échanges, les regards, c’est presque du cinéma d’auteur, n’hésitant pas à se poser pour découvrir les atermoiements de chaque protagoniste. Les âmes sensibles pourront avoir la larmichette plus d’une fois  devant ce film où le spectacle de fin du monde n’empiète pas sur le ton dramatique et surtout sur l’humain. C’est criant de vérité et c’est en grande partie grâce aux compositions exemplaires des acteurs.

Car dans cette réalisation de Daniel Roby (retenez le nom du monsieur car il le mérite), les acteurs sont vraiment très bons. Romain Duris y est, comme toujours, ultra convaincant en père prêt à tout pour son enfant. Olga Kurylenko ne démérite pas non plus en mère courage loin des clichés de la femme qui se contente de laisser les hommes agir. Et que dire du couple de vieillards effroyablement touchant? Le film est d’une sensibilité parfaite. Au milieu du cataclysme, il se paye le luxe de présenter des personnes. Reléguant la menace au second plan. Et cela marche admirablement bien car l’on ne s’ennuie pas.

 » regardons dans la même direction et ayons l’air concernés. »

Le film étant plutôt court. Une heure vingt. Ni plus, ni moins. mais durant ce court laps de temps, l’histoire est impériale. Pleine d’enjeux, de suspens et surtout de tensions. Le tout passe très vite et est très fluide. Le scénario étant parfaitement tenu tout du long. Vraiment une prouesse qu’on aurait jamais cru pouvoir provenir de notre chère patrie. Que c’est encourageant! Le long métrage laissant aussi un message fort. Message qui apparaît en filigrane assez rapidement dès le début du film. Un message d’optimisme qui fait écho à l’optimisme à toute épreuve du personnage de Duris dans ce film. C’est intéressant et cela laisse songeur.

Techniquement, il n’y a pas grand chose à redire. La musique, bien qu’elle ne soit pas magistrale, y est efficace, servant les moments d’intensité à couper au couteau. C’est filmé intelligemment. Nerveusement dans la brume et plutôt posément lorsque nos héros sont à l’abri. Un film anxiogène mais qui laisse aussi étrangement rêveur.

Rien à jeter dans ce film. Vraiment. les plus pointilleux y trouveront quelques erreurs et/ou invraisemblances mais peu importe puisque le produit final est une œuvre diablement efficace et touchante. Je ne peux que vous encourager à foncer le voir. C’est le genre de cinéma qu’il faut encourager et louer. Encore bravo!

Ma note: 9/10.

 

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6 commentaires

  1. Vous donnez envie de voir le film, cependant à cette phrase j’accroche :
    « Un film de grande ampleur tendu comme un string mais avec une approche et une sensibilité à la française. »
    1 l’image est nulle
    2 l’opposition entre « grande ampleur » et « une approche et une sensibilité » me semble un peu malvenue : « et » pas « mais »
    3 si j’ai bien lu l’article on parle surtout de Paris, je souligne bien que « française » se rapporte à Paris ses environs et ses vassalités les plus proches, comme par exemple « les hauts de France »
    Parce que sinon l’approche et la sensibilité provençale, alsacienne, et coetera n’est pas « comme ça ».

    Bonne journée et merci pour vos conseils cinématographique.

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