Le grand roman d’une famille française sur trois générations, de 14-18 aux années 2000. Un texte constitué à partir d’archives familiales exceptionnelles. Des albums photo, des menus de mariage, des images de communion, des dents de lait, des documents administratifs, des centaines de lettres, des journaux intimes… Voilà le trésor que Marie-Aude découvre en vidant la maison de ses parents. En ouvrant les boîtes à archives, les morts se réaniment.
En vidant la maison de ses parents, Marie-Aude Murail ; célèbre auteure de romans jeunesse ; découvre son passé familial au travers de lettres, de photos, d’articles de journaux, etc… Ce qui lui permet de nous offrir un livre où elle se dévoile, elle et ses ancêtres de manière très pudique et tout en poésie. En partageant avec nous, lettres et photos qui vont nous donner l’impression de faire partie de la famille Murail.
L’auteure a vraiment un don pour raconter. Tout ce qu’elle touche devient poésie et beauté. C’est assez incroyable. La première moitié m’a enchanté. J’adore les livres épistolaires et on a beaucoup lu la correspondance de son grand-père et sa grand-mère pendant la guerre, où on a l’impression que le temps s’est arrêté ; ça m’a passionné. (En plus j’adore les romans qui traitent de la première et seconde guerre mondiale, je ne saurais pas expliquer pourquoi).
« Dans l’environnement qui était le mien, écrire ne relevait pas d’une décision. La question n’est pas : pourquoi avez-vous voulu écrire ? Mais : pourquoi avez-vous voulu être publiée ? Car c’est vraiment là qu’il faut vouloir, et parfois vouloir avec opiniâtreté. »
C’est une belle fresque familiale que nous livre l’auteure , des années 1914 jusqu’aux années 2000. Malheureusement au fur et à mesure de notre lecture, ça perd un peu en intensité. Son passé récent est moins prenant que l’histoire passionnante de ses grands-parents.
Le roman est assez lourd finalement, 425 pages sur une histoire de famille me paraît trop long et difficile à lire d’une traite. Marie-Aude Murail nous montre tout de même que son talent ne s’arrête pas aux romans jeunesse. Elle est capable de tout nous raconter avec une plume incroyablement talentueuse. C’est simplement l’histoire en elle-même qui est trop longue. Et c’est dommage.
« J’ai vécu les plus belles heures de mon enfance, allongée sur mon lit, dans mon lit, immobile, les yeux au plafond ou le visage enfoncé dans l’oreiller. Entre midi et deux, le jeudi, le dimanche, tant que je pouvais, tout mon être aspirait à ce moment où je pourrais être une rêveuse éveillée, immobile. Sur mon lit, dans mon lit, une obsession. (…) Je faisais sonner mon réveil en avance le matin pour reprendre le fil de mon rêve sans que les autres n’en sachent rien. J’ignorais si c’était mal ou si c’était bien, je me disais : j’en ai besoin. »

Guillaume APOLLINAIRE:
Notre amour est bercé par les calmes étoiles,
Or nous avons qu’EN NOUS, BEAUCOUP D’HOMMES RESPIRENT
Qui vinrent de très loin,
Et sont un, sous nos fronts.
Magnifique poème, magnifiquement mis en musique par POULENC dans « Banalités ».
Très beau dimanche à toi, Petit Pingouin Vert !
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oui c’est magnifique
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Je n’avais pas réussi à le lire d’une traite non plus, c’est un livre qui se savoure ! Il y a quelques longueurs, mais je n’ai pas forcément eu cette sensation de lourdeur quand je l’ai lu l’an passé. J’avais surtout trouvé certains passages trop « intimes ». Sans être malaisants, je n’avais pas forcément l’impression d’être à ma place/d’avoir besoin de savoir ça. Je sais pas si c’est très clair hahaha.
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Ahah oui je vois ce que tu veux dire, je pense que je l’ai ressenti aussi
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