Islande, 1963 – cent quatre-vingt mille habitants à peine, un prix Nobel de littérature, une base américaine, deux avions transatlantiques, voilà pour le décor. Hekla, vingt et un ans, emballe quelques affaires, sa machine à écrire, laisse derrière elle la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík avec quatre manuscrits au fond de sa valise. Il est temps pour elle d’accomplir son destin : elle sera écrivain.
Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d’énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l’amie d’enfance qui s’évade par les mots – ceux qu’on dit et ceux qu’on ne dit pas –, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche…
A 21 ans, Hekla ; la jeune fille qui porte un nom de volcan ; quitte ses parents pour aller s’installer à Reyjavik et réaliser son rêve:; devenir écrivain. A Reyjavik, elle retrouve Isey, son amie d’enfance, et loge chez son meilleur ami Jon John, un homosexuel qui subit beaucoup d’humiliations quant à son orientation sexuelle.
Le chemin va être long pour Hekla, puisqu’à cette époque c’est assez difficile de croire qu’une femme puisse écrire un livre. Pendant notre lecture, on assiste aux remarques toutes plus sexistes les unes que les autres, qu’elle reçoit quand elle parle de son projet.
« Les hommes naissent poètes. Ils ont à peine fait leur communion qu’ils endossent le rôle qui leur est inéluctablement assigné : être des génies. Peu importe qu’ils écrivent ou non. Tandis que les femmes se contentent de devenir pubères et d’avoir des enfants, ce qui les empêche d’écrire. »
Ce roman est une ode au féminisme et au courage. Un livre qui nous donne envie de croire en nous et de s’accrocher à nos rêves malgré les obstacles que nous pourrons rencontrer. J’ai trouvé l’atmosphère de ce roman très mélancolique et poétique : entre sa meilleure amie qui n’a pas l’air d’être à sa place dans sa nouvelle vie de maman et Jon John qui se sent toujours plus incompris et seul.
Malheureusement, j’ai été un peu bloquée par le fait que l’auteure ait choisi de ne jamais entrer dans les pensées de ses personnages et de laisser le lecteur faire ses propres déductions. Ça m’a empêché de comprendre les personnages et de m’identifier à eux. Les conversations semblaient… superficielles. Surtout pour l’héroïne. On a aucune idée de ce à quoi elle pense, même quand elle retranscrit ce qu’on lui dit, elle n’y répond pas. Pour Noël, elle a reçu un livre de cuisine de son petit ami et c’est tout, ça se termine comme ça. On ne sait pas comment elle a réagi. Son petit ami lit son manuscrit sans son autorisation. Pareil, pas de réaction de sa part. C’est assez perturbant. De plus, la façon d’écrire est très répétitive. Des phrases très courtes. Sujet-verbe-complément. Et on recommence. C’est lassant.
Je ressors donc très mitigée de cette lecture dont pourtant tout le monde parle.
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