TRILOGIE DU SAMEDI: EPISODE 24

LA TRILOGIE CAPTAIN AMERICA

Après vous avoir par le passé exposé la trilogie Iron man, j’ai décidé cette semaine de m’attaquer a une autre saga Marvel. La trilogie dédiée à Captain America.

A noter que cette saga est ma préférée faite par la maison des idées alors que Captain n’est pas forcément mon personnage Marvel préféré.

Mais les films sont globalement assez réussis d’autant plus qu’il fallait réussir à se détacher de l’image ultra patriotique que peut avoir le personnage dans les consciences (ce qui n’est pas forcément vrai dans le comic book selon les époques) afin de plaire au plus grand nombre.

CAPTAIN AMERICA: FIRST AVENGER ( 2011)

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Dernier film de la machine de guerre Marvel avant le premier Avengers, Captain America se veut l’introduction du leader de la joyeuse bande super héroïque. Réalisé par Joe Johnston qui a entre autres réalisé le Jumanji de notre enfance, ce film est une sorte de série B assumée totalement décomplexée.

Car oui, un film se passant durant la seconde guerre mondiale nous présentant des nazis utilisant une technologie de guerre extra-terrestre c’est exactement un scénario de série B. Et pourquoi cela passe sans trop choquer? Car le film assume pleinement ses origines. C’est à dire une BD créée durant la seconde guerre mondiale servant à glorifier l’Amérique face à une Allemagne nazie qui sera sans cesse ridiculisée. La BD Captain America était créée. Et partir sur un postulat ridicule de nazis possédant une technologie pleine d’armes laser, il n’y a rien de plus pulp. Dans le sens des bandes dessinées de l’époque. Ce parti pris passe alors comme une lettre à la poste.

Effectivement, Captain America est kitsch.

Et le fait d’accepter cela dans le film, notamment au début lorsque Captain parade dans son costume pathétique issu de la BD faisant de la propagande à travers les USA pour glorifier la guerre, est vraiment une très bonne idée. On ne renie pas le personnage et ses origines; on les utilise astucieusement dans le développement de l’histoire. Bonne idée. Et cela va jusque dans la reprise de la couverture de l’époque sur laquelle Captain frappe Hitler.

Le film est bâtard sur bien des choses mais il reste un divertissement abouti et qui se laisse regarder avec des yeux de grand enfant qui voit une version fantasmée de la seconde guerre mondiale se dérouler devant lui. Le cabotinage et la grandiloquence d’ Hugo Weaving dans le rôle du méchant Crâne Rouge contribuant à en rajouter une couche. De la série B donc, tout du long, mais emplie d’idées sympathiques. Le film en jouant avec l’image du personnage principal arrive à déjouer l’apriori patriotique et pompeux que peut véhiculer le héros. Un premier essai plutôt réussi en somme.

CAPTAIN AMERICA: LE SOLDAT DE L’HIVER (2014)

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Pour cette suite, exit Joe Johnston à la réalisation et bon jour aux frères Russo. Choix qui pouvait sembler effrayant car hormis quelques épisodes de Community et le film Polly et moi (je sais, je sais…) ils n’avaient pas réalisé grand chose.

Et pourtant, la surprise fut bonne. La suite est bien supérieure au premier film.

L’histoire est déjà plus ambitieuse. Loin de la simple confrontation au milieu d’une guerre entre deux clans, nous sommes face à un thriller d’espionnage à la sauce super héroïque. Ce n’est donc pas un chef d’oeuvre de surprises scénaristiques mais le film possède son lot de trahisons, twists et intrigues politiques sous jacentes. Ce qui est de bon ton et peu vu dans le genre.

Ce ton « espionnage »permet au personnage principal de remettre en question ses employeurs et par delà ce statut, de remettre en question ses idéaux. Car Captain va outrepasser son image de personnage servant une nation dans ce film, mais va se dévoiler comme un personnage guidé par ses valeurs et sa morale. Inébranlable dans ses baskets, l’homme est prêt à se retourner contre le gouvernement américain s’il considère qu’il ne sert pas une cause juste. la cause des opprimés et des plus faibles.

Bim, le personnage n’est pas si manichéen et étroit d’esprit; il a des contradictions et des doutes. Comme dans la BD; il brandit peut-être le drapeau américain sur son costume ainsi que son bouclier mais il devrait plutôt se nommer Captain Justice ou Captain Libre-arbitre.

On dépasse encore le cliché que peut représenter notre héros pour montrer qu’il sera toujours du côté de la liberté et cela en hésitant pas à se retourner contre sa chère Amérique.

Dans ce film, on voit qu’il n’est pas malléable et il prend des aspérités en me^me temps qu’il gagne en profondeur.

Ajoutez à cela des scènes d’action plus viscérales et mieux filmées (l’ouverture sur le beau est géniale), un ennemi discret mais bouffant l’écran lorsqu’il apparaît (le soldat de l’hiver est très intriguant et menaçant à chacune de ses apparitions), un casting bien classe ( Robert Redford quand même) ainsi que des scènes dignes de grands films d’action (l’attaque de la voiture de Fury, le combat sur l’autoroute…) et vous obtiendrez un film bien mené, enlevé avec du fond et des pistes de réflexion, certes déjà vues dans le genre, mais qui ont le mérite de questionner pour un film Marvel.

CAPTAIN AMERICA: CIVIL WAR (2016)

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Retour des frères Russo à la réalisation pour ce film qui est souvent vu, à tort, comme un Avengers 2.5. Je dis à tort car ce film est malgré la profusion de personnages super héroïques, une conclusion totale de toutes les intrigues initiées autour de Captain America depuis le premier film. C’est donc la dernière pièce d’une trilogie articulée autour de ce cher Steve Rogers avant d’être un prolongement des aventures des Avengers.

Effectivement, avec l’enterrement de l’agent Carter on arrive au point culminant de la sensation qu’à notre héros d’être perdu dans une époque qu’il ne comprend pas. Perdu, seul, dans un monde si différent du sien. Un monde qu’il n’approuve guère. Il devra alors faire face à ce monde et se battre envers et contre tous afin de défendre ses idéaux désuets dans ce monde qui semble cracher sur les valeurs qui ont abouti à la création de son personnage. L’essence même de Captain America prend tout son sens dans ce film.

C’est aussi la finalité de ses amours avec Sharon carter. La finalité de la traque de son vieil ami Bucky. La finalité de ses liens étroits qui seront mis à mal avec son amie Natasha Romanoff. Et surtout l’aboutissement d’un cheminement initié depuis le premier film voulant poser le personnage comme autre chose qu’un symbole américain. C’est avant tout un homme de libertés et de justice. Qu’importe la nation représentée. Et cela se voit dans ce film où il n’hésite pas à se mettre toute la communauté internationale à dos pour défendre ses valeurs.

Puis un film dans lequel Spider Man et Black Panther sont si bien représentés et introduits, comment pourrais je en dire du mal?

Un film dans lequel le fantasme geek de voir les affrontements dantesques des BD mis à l’écran se réalise, comment pourrais je réellement lui cracher dessus? La scène de l’aéroport fut juste jouissive pour moi.

C’est un bon blockbuster qui là aussi pousse un peu plus loin la réflexion et se permet même de poser un antagoniste (Iron Man) dont les intentions ne sont pas forcément mauvaises et avec lequel le spectateur peut s ‘identifier. Faire une frontière aussi mince entre le bon et le mauvais du film; arriver à nuancer à ce point dans un tel film c’est en totale opposition avec l’aspect manichéen du personnage de Captain America. Et c’est donc une vraie réussite pour habiliter le personnage sur grand écran.

Une conclusion en feu d ‘artifice qui finit de poser un personnage emblématique de la maisons des idées.


Voilà, voilà, je n’ai pas cherché à vous convaincre que cette saga fait partie des grandes sagas du cinéma (ce qui est évidemment exagéré) mais j’ai plutôt développé mon point de vue et mon analyse sur ce personnage. Pour moi, il s’agit là des meilleurs films de Marvel Studios. Je trouve cette trilogie plus réussie que celle d’Iron Man. Supérieure aux films Thor ou Avengers. Il n’est pas le premier personnage dans le coeur des gens mais il est pour moi le mieux développé et réussi sur grand écran. Sa saga fait honneur aux films Marvel Studios.

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