
En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire « oui » : elle veut faire respecter son vœu de s’offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe… Loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l’entraînera jusqu’en Terre sainte.
Genre : Historique
Avant de commencer ma lecture, j’avais peur. J’appréhendais un livre avec une ferveur religieuse excessive qui me fatiguerait vite. Et bien oui, la religion est omniprésente dans cet ouvrage : on peut voir jusqu’où la folie de la foi peut nous mener et pourtant.. j’ai été dès les premières lignes happée par cette histoire. Cette histoire qui nous est racontée par Esclarmonde, emmurée dans sa cellule où aussi incroyable que cela puisse paraître elle est plus écoutée par les hommes que quand elle était libre. Dans ce roman, c’est le cri des femmes que l’on entend, de toutes ces femmes qui voudraient exister différemment que dans le rôle qu’on leur a donné. L’amour maternel est également souvent évoqué avec force et douceur.
Et je salue le talent de conteuse de Carole Martinez, quel souffle ! Quelle puissance ! Son style d’écriture est envoutant difficile de ne pas être conquis par sa plume poétique.
« Certes ton époque n’enferme plus si facilement les jeunes filles, mais ne te crois pas pour autant à l’abri de la folie des hommes. J’ai vu passer les siècles, l’histoire n’a jamais cessé de chambouler nos vies et les évidences sont infiniment fragiles ».
Lu En LC avec Ingrid
J’ai adoré ce livre, je me voyais avec elle dans cette cellule… Un magnifique et dur roman !
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oui il est superbe !
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Tu as tout fait raison, ce n’est pas la litanie religieuse que l’on entend ici, mais les cris des femmes et le goût de la vie !
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Comme tu le sais suite à nos échanges au cours de la lecture, je te rejoins complètement ! Un roman de chair et de sang, oui, contrairement à ce que pourrait faire penser la 4e de couverture..
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Un coup de coeur pour moi cette lecture. J’avais les mêmes appréhensions que toi, je pensais que jamais un livre où il était question de religion pourrait me plaire et pourtant qu’elle claque ce roman !!! J’ai moins aimé Le cœur cousu par contre.
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