Nos nuits deviendront des jours de Marie Fitzgerald

Résumé

Un vieil homme, Claude, et un SDF qui vit en face de chez lui, Alain, viennent en aide à une femme victime de violences conjugales, Carole. Rejoint par Corentin, bientôt majeur et désireux de quitter le giron familial, ce quatuor d’âmes solitaires entreprend un voyage en Espagne qui change leurs vies.

Mon avis.

J’ai lu ce livre tout à fait par hasard. Car il a été proposé dans le club de lecture mais pas choisi. Il m’a intrigué. Et je ne regrette pas de l’avoir ouvert. C’est une pure merveille. Un livre rempli d’humanité, dont tout le monde a besoin. C’est un roman a quatre voix et en voilà une technique qui fonctionne pour ne pas vous faire lâcher le livre une seule fois. Il y a Claude, un vieil homme aveugle et seul. Alain, un SDF qui vient de tout perdre, Carole, une femme victime de violence conjugale et Corentin, un ado étouffé par ses parents. Tout oppose ces personnes, et pourtant, ils vont être liés pour pleins de raisons différentes.

Leurs destins vont se croiser de façon plus ou moins naturelle ( Claude va pas mal forcer le destin quand même) et chacun à leur façon, ils vont s’aider. Grâce à un projet qui va les unir tous les quatre. C’est difficile d’en dire plus, mais ce roman procure un immense bonheur pendant sa lecture. On se sent si proche d’eux. Ça me fait un peu penser aux romans de Anna Gavalda comme Ensemble, c’est tout. Une histoire avec des personnages haut en couleurs et attachants.

C’est en définitive un roman qui fait du bien et à côté duquel il ne faut pas passer , c’est évidemment un énorme coup de coeur, auquel je ne m’attendais absolument pas. Il se lit très vite, l’écriture est fluide et les personnages si attachants qu’on ne veut plus les quitter. Même si parfois les thèmes abordés sont durs et tristes , il en ressort de ce roman, de l’espoir et du bonheur à l’état pur.

Ma note : 18/20 Coup de Coeur.

On me l’a volée, ma vie, et le pire, c’est que je n’ai pas réagi. Je subis le temps qui passe, tel un paralytique. Je n’attends même pas la mort et je n’ai pas non plus le courage d’aller à sa rencontre. Je suis devenu… un végétal. Jour, nuit, froid, chaud, pluie, vent. Et maintenant, ça y est, le noir a tout envahi. Je lutte pour échapper à l’obscurité en écarquillant les yeux jusqu’à distinguer un mouvement dans la rue sur lequel reporter mon attention… J’en suis à prier pour que l’aurore vienne vite… pas pour vivre un autre jour, juste pour ne plus avoir peur.